Il était une fois, au temps d’avant le temps, une Petite Ame qui dit à Dieu : 

• Je sais qui je suis ! Je sais ce que je veux être !  Je veux être la partie du spécial qui s’appelle “Celui Qui Pardonne”. Est-ce que ce n’est pas spécial de pardonner ? 
• 0h oui, assura Dieu à la Petite Ame. C’est très spécial. Mais il y a une chose que tu dois savoir, il n’y a personne à qui pardonner. Tout ce que j’ai fait est parfait. Il n’y a pas une seule âme dans toute la création qui soit moins parfaite que toi. Alors, à qui pardonner ? 

Mais juste à ce moment-là, une Ame Amicale s’avança de la foule et dit : 

• Ne t’inquiète pas Petite Ame, je vais t’aider. Je peux venir dans ta prochaine vie et te faire quelque chose de vraiment terrible et alors tu pourras faire l’expérience d’être Celui Qui Pardonne. En échange j’ai une seule et unique faveur à te demander
• Oh, n’importe quoi, n’importe quoi ! s’écria la Petite Ame et elle commença à danser et à chanter : je vais pouvoir pardonner, je vais pouvoir pardonner ! 
• Au moment où je te frapperai et te terrasserai, répondit l’Ame Amicale, au moment où je ferai la pire chose que tu puisses imaginer – à ce moment précis, souviens-toi de Qui Je Suis Réellement. 
• Oh, je le ferai ! s’écria la Petite Ame. Je le promets ! Je me souviendrai toujours de toi comme je te vois ici même, à cet instant.

(Extrait reformulé du livre de N. Walsch « la petite âme et la terre »)

Avez vous déjà vu le pardon sous cet angle ?

Pourtant quand l’Ame Amicale, honorant son engagement, vient nous délivrer notre cadeau, nous n’avons pas le réflexe de le déballer. Au lieu de cela, nous réagissons avec colère devenant sourds et aveugles au message caché qu’il contient. Nous perdons systématiquement une occasion de grandir à travers les expériences de l’âme. 

Heureusement la vie donnera à l’Ame Amicale d’autres occasions de renouveler son message jusqu’à ce que celui-ci soit assimilé.

Sur un autre registre, le mot « Pardon » peut se lire également « Part Don ». 

En réalité, il s’agit de 2 parts distinctes dont nous avons intérêt à nous libérer pour pouvoir nous alléger et nous élever :

• La part de l’autre en nous à travers le mal qu’il nous a fait
• La part propre à notre responsabilité dans ce qui nous arrive 

 Il convient donc de pardonner à l’autre autant que de se pardonner à soi-même. En effet, même si nous pensons que nous ne sommes pas responsables de ce que la vie nous envoie comme épreuve, ne le sommes-nous pas dans la manière de les vivre ?

Un magnifique proverbe africain nous dit : Pardonnez aux autres, non pas parce qu’ils méritent le pardon, mais parce que vous méritez la paix d’esprit. 

N’est-ce pas ce que nous recherchons tous ?

Rassurons-nous toutefois, pardonner ne signifie aucunement se réconcilier avec notre offenseur. Et même s’il y a réconciliation, cela ne signifie aucunement que nous devons à nouveau vivre ensemble. Pardonner ne signifie surtout pas oublier, cela nous serait de toute façon impossible à moins d’une maladie ou d’une grâce divine. 

Pardonner revient à mettre l’injuste offense à sa juste place, l’éloigner peu à peu pour pouvoir nous dire que nous sommes plus que ce qu’on a voulu faire de nous. 

Dans la pratique, c’est un combat très difficile. Il l’est encore plus à mesure que notre offenseur est proche de nous. Mais ne trouvez-vous pas que le jeu en vaut la chandelle ?

Cela dit, est ce que tout est pardonnable ?

Quand je pense à Nelson Mandela, j’ai tendance à croire que oui. Ce grand homme a bien compris que l’esprit de vengeance suscité par la colère et la rancune envers notre oppresseur revient finalement à rester son prisonnier. Tandis que le pardon libère l’âme.

Tout compte fait … et si le secret du bonheur résidait dans notre capacité à pardonner ?